mardi 7 septembre 2010

ROMANCE DE SOLEDAD

¿ Cómo es que no te he encontrado
buscándote desde el alba ?
Ya de noche, y fatigado,
regreso triste a la plaza.
Nadie te miró, asombrado,
nadie supo que tú estabas.
No vieron tus largas trenzas
como las mieses doradas,
tu paso ligero y fino
ni tu silueta agraciada
atravesando las calles,
Tan dulcemente marchabas.
Todos miraron sin verte,
no siguieron tu mirada
como tierna mariposa
que en las flores se posaba.
No la percibieron, tenue,
pensativa, ensimismada,
ni tus manos expresivas
ni tu frente despejada.
¿ Cómo eso pudo ocurrir ?
¿cómo nadie dijo nada ?
Ya te perdí para siempre
aunque guardo la esperanza
de verte, antes de morir,
de verte un instante, al alba.
¿ Me buscaste ? No lo creo.
No sabías que allí estaba,
¿Cómo podías saberlo,
Que yo a tientas te buscaba
Dejando una huella roja
de sangre y vida cortada ?
Obscuros desconocidos
me hirieron con una faca
¿ me confundieron con otro ?
No lo sé. ¿ Y qué importancia ?
Tal vez partiste con otro :
de mí ya no te acordabas…
Sigo, la muerte en el alma,
hasta llegar a la playa.
Buscando desesperado
por si, acaso, te encontraba.
Ya salieron las estrellas,
la luna grande, encarnada
como si estuviera herida…
Moriré antes del alba.
Ya siento angustias de muerte,
Siento el cansancio en el alma.
Ante la playa desierta
me inclino y ya toco el agua.
Con mi pañuelo encarnado
me enjugo manos y cara,
Ya resignado a mi suerte,
y paseo la mirada,
sin decepción ni esperanza,
por la playa desolada
que ya se cubre de sombras,
ya casi no veo nada.
Arena… mar… soledad…
¡ Qué mal perdí la jornada… !


Jean-Yves Marin
Francia, 06-09-2006


ROMANCE DE SOLITUDE
Comment, je n’ t’ai pas trouvée
en te cherchant depuis l’aube ?
C’est la nuit, et fatigué,
Je m’en vais, triste, à la place.
Personne ne t’a vu, ni rien.
Nul n’a su que tu y étais.
On n’a vu tes longues tresses
Comme les champs de blé, dorées,
Ni ton port léger et fin
Ni ta silhouette distinguée
Qui flânait dans ces ruelles,
Si doucement tu marchais.
Tous t’ont fixée sans te voir,
Sans ton regard observer
Que comme tendre papillon
Sur toutes les fleurs se posait.
Ils ne l’ont pas aperçu,
Pensif et comme recueilli,
Ni tes mains si expressives
Ni ton front si dégagé.
Comment ça put se passer
Que nul n’a voulu parler ?
Je te perdis pour toujours
Mais l’espoir j’avais gardé
De te voir, avant d’mourir,
Te revoir, mirage d’été.
¿ Tu m’as cherché ? J’crois pas.
Sans savoir que j’y étais,
Comment pouvais-tu savoir
Qu’à tâtons je t’ai cherché
En laissant une traînée rouge
De sang et de vie coupée ?
Sombres et torves inconnus
M’ont blessé d’un coup d’surin
Ils m’ont pris pour un gachó ?
Je n’sais pas. Quelle importance ?
Prise au bras de quelqu’un d’autre :
Tu m’aurais déjà oublié…
Je marche, la mort dans l’âme,
Jusqu’à la plage solitaire.
En scrutant, angoissé,
Si jamais j’te trouvais.
Le ciel se couvre d’étoiles,
La lune grande, orangée
Comme si on l’avait blessée…
Moi, je mourrai avant l’aube.
Déjà les affres de mort :
Mon âme sent des nausées.
Devant la plage déserte
Je me penche, je touche l’eau.
Avec mon fichu rougeâtre
J’éponge mes mains et mon front,
Déjà à mon sort résigné,
Et je promène mon regard,
Sans déception, sans espoir,
Sur cette plage désolée
Qui se couvre déjà d’ombres,
Dont je ne vois presque rien.
…sable … mer… et solitude…
Aïe ! quel gâchis, ma journée, … !

Traduction par l’auteur
France, le 7-09-2010

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